Industrial decay
Comme la législation du travail me le permet / m'y oblige (biffer la mention inutile), je suis en train de procéder aux formalités qui me permettront de recevoir l'aide d'un service d'outplacement.
Une des démarches à accomplir est de s'inscrire comme demandeur d'emploi libre auprès d'Actiris (ex-ORBEM). Oui, je sais, je travaille encore, mais il me faut le statut de demandeur d'emploi pour avoir droit à une aide au reclassement financée par mon actuel employeur.
Je me suis donc inscrit via le site web www.actiris.be.
Première constatation: j'ai la chance énorme d'être un surfeur aguerri, rompu aux formulaires d'inscriptions les plus opaques (hey, j'ai triomphé récemment du formulaire de demande d'abonnement scolaire de la STIB, c'est vous dire...), mais celui-ci a quand-même réussi à me prendre de court.
Conseil: munissez-vous de votre carte SIS (j'y reviendrai) et de votre CV détaillé, vous en aurez besoin.
TCALSS, après quelques péripéties et un coup de téléphone (avec une jeune dame charmante, by the way), j'ai enfin reçu par courrier analogique (De Post) mon sésame, une attestation estampillée faisant foi de mon statut de chercheur de taf qui travaille encore.
Par curiosité, et aussi en me disant qu'il faudra bien en passer par là un de ces jours, j'ai tenté d'utiliser le service web MyActiris, qui donne accès à la base de données des offres d'emploi de la région bruxelloise. Ce qui m'a permis de découvrir qu'à chaque fois que je voudrai m'y connecter, je devrai donner mon identifiant, mon mot de passe, et mon N° de registre national... (vous vous souvenez que j'ai parlé de la carte SIS)
Parce que ce brave zigue de Firefox retient mes identifiants et mes mots de passe, mais les 3 champs nécessaires pour remplir le N° de registre, je vais devoir me les farcir manuellement à chaque fois. Enfin, je suppose qu'au bout de quelques temps, je le connaîtrai par coeur.
Je vous passe les détails, mais globalement la consultation de la base de données des annonces d'offres d'emploi, c'est pareil que Monster, Stepstone et autres. On choisit une offre, on la place dans un panier. Après on sélectionne celles dont on veut les coordonnées détaillées et on clique. Puis: on attend.
Parce que quelqu'un chez Actiris doit traiter la demande. I kid you not.
2 H plus tard, je reçois un email me disant que "nous ne pouvons pas vous communiquer les offres ci-dessous - vous n'avez pas le diplôme requis pour la fonction".
Soupir.
Ca, je le sais, Tich.
Par contre, les COMPETENCES pour le job, je les ai. Oh boy, je sens que ce truc va être une partie de plaisir... si j'ai bien compris, je ne pourrai postuler via Actiris qu'à un job de réassortisseur de rayons chez Delhaize. Et encore, avec mon maigre diplôme d'Humanités, sera-ce suffisant?
15 années à bosser dans un environnement multilingue, à rédiger, traduire, rechercher, administrer, inputer, classer, contacter, gérer, gamberger, brainstormer, bidouiller, monter, mixer, tout ça dans 4 langues, et on veut que je cherche un boulot qui CORRESPOND A MON DIPLOME?
On parlera de l'accès au plan Activia une autre fois, là j'ai besoin de me regarder un petit sketch des Monty Python.
Liens du jour:
IBM Slides
Impact of Copyright Law on Digital Preservation (PDF)
Are geniuses born or made?
Matt Stuart, street photography
Gummy Baer
Grâce à l'ami JJ, j'ai pu voir hier soir le spectacle "Looking for Mr Castang" d'Edouard Baer et sa troupe.
Ce fut pour moi l'occasion de découvrir le Théâtre St Michel, une agréable surprise ma foi. Je ne savais pas que certaines écoles bruxelloises disposaient de salles de spectacle aussi grandes et confortables. Et Art Déco, en plus - mazette! Ah, les Happy Fews ....
Photos: ici
Je n'étais pas familier avec l'univers scénique d'Edouard Baer, mais je dois dire que j'ai été parfaitement, totalement charmé et diverti. Parce que ce garçon est complètement charmant et divertissant.
Je n'essaierai pas de décrire le spectacle par le menu, mais je dirais: "Branquignols meet Jérôme Savary". Il y a là-dedans un petit côté fouillis, brouillon, low budget mais high spirits qui lui confère le charme d'un bon spectacle d'amateurs, dans le sens noble du terme.
C'est aussi un vrai spectacle de troupe; bien sûr, le Baer est l'âme de la petite entreprise et il tire beaucoup la couverture à lui, mais chacun a droit à son petit moment solo, et certains sont délicieux: la tigresse Indiana Monique avec ses coups de fouet ravageurs, le griot africain et sa philosophie à 2 balles, le sosie de Fernandel qui fait chanter le public sur Félicie, le loufiat alcoolique (qui m'évoque un personnage de "La Party" de Blake Edwards), un sosie du Nosferatu de Murnau, un vieux loup de mer lubrique, un(e) danseur(euse) exotique, un chanteur qui allie Francis Lalanne et Kurt Kobain, un gourou charismatique, un numéro de chien dressé.... il n'y a au final que la jeune première qui soit un cran au-dessous, mais son côté "je suis la poule de Baer" est assumé et exploité dans le scénario, alors.....
Bref, j'ai ri, j'ai souri, et je n'ai jamais eu l'impression qu'on me prenait pour un con. Et ça, ça fait vraiment du bien.
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Laissez passer les p'tits papiers
Ce matin, dans la voiture, je continuais à rêvasser sur le thème des métiers qui vont disparaître/changer radicalement.... comme tous les métiers liés à l'imprimerie (qui ont déjà connu pas mal de bouleversements techniques).
Je regardais les affiches sur les abribus, et les grandes qui dominent sur des murs entiers, et je me disais que tout ça serait remplacé à terme par des écrans. Le podcast que j'écoutais parlait de la fin de la version "papier" de PCMag, et du déclin de la presse écrite; il est vrai que je n'achète jamais le journal, et presque plus jamais de magazines. Et je n'ai plus de place pour loger mes romans à 10 sous de Stephen King, une version électronique me conviendrait parfaitement. Quand je pense que mon Parrain s'est usé prématurément la santé à installer de nouvelles rotatives chez Rossel.... ça valait bien la peine, quand on y pense.
Boah, je pourrai toujours me reconvertir en caissière de supermarché - quoique. Mmmmm....
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Destruction créatrice
Vu les mutations professionnelles qui sont en train de s'opérer à la fois pour moi et ma femme, je n'ai pu m'empêcher de remarquer que presque tous les membres de ma famille ont exercé des métiers qui ont disparu, où sont sur le point de.
Mon beau-père était mineur de fond; ma belle-mère était concierge; mes parents on tenu une wasserette (les salons-lavoir ne disparaissent pas, mais on n'en trouve plus où les exploitants sont sur place pour accueillir le client); ma femme a travaillé presque 30 ans dans des labos de développement photo; et j'aurai connu moi-même l'avènement et le déclin de la vente de musique sur des supports physiques.
Je n'en tire aucune conclusion philosophique. Il apparaît que l'innovation technologique porte en son sein la destruction des vieilleries qui la précèdent - c'est ce qu'on appelle savamment la "Destruction créatrice", et j'aime trop le nouveau que pour pleurer l'ancien quand il a fait son temps.
On ne me fera non plus pas croire qu'il faille regretter qu'on n'envoie plus chez nous de jeunes italiens, à peine sortis de leurs campagnes, transpirer 20 ans dans des trous immondes sous nos pieds.
Adieu, donc, "disques laser" (comme disaient les Français) et photos argentiques. Comme on dit au ciné: "Coupez!".
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Kiffe les poils des keufs
En zappant l'autre soir, je tombe sur les émissions de prime time sur MTV et MCM. Et je me dis: "Idiocracy..... ça y est, on y est!".
Enfin, non j'espère, mais pincez-moi: "Next Made in France", "Snoop Dogg’s Father Hood", "The Dudesons", "Punk'd", "Chopé Par Les Keufs", "Kiffe Ma Mère", "Les Rois De La Drague", "Télé Poils"..... need I say more?
Ah oui: "Le Mur Infernal" sur AB3 !
Passez-moi le Brawndo pendant que je me gratte le scrotum.
In other news: Papa Kläng s'est payé une chute à vélo samedi passé, mais pas de fractures, il commence à se remettre. Il devrait arrêter le dopage.
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Digitamiser sa vie
Painting by Kevin Cyr
En conversation sur le web avec un sympathique fan de Kläng, réalisateur de talent de surcroît, j'évoque mes efforts actuels pour mettre des archives en ligne, et je tape par accident le terme "digitamiser".
Quelle magnifique coquille freudienne, parce que c'est bien de cela qu'il s'agit: trier ET digitaliser les traces de son passé.
Je m'interroge d'ailleurs sur cette frénésie qui me prend.
J'y vois un effet de la fessebouquisation de mon existence pour le moment; je me dis aussi qu'il faut que je profite du temps dont je dispose actuellement en abondance, il se pourrait qu'un changement de boulot aille de pair avec une disponibilité moindre pour ce genre de trivialités....
In other news, courses au Delhaize. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer:
a) pourquoi le prix au kilo des dosettes Senséo Regular est moins élevé pour le pack de 18 unités que pour celui de 28 ?
b) pourquoi le kilo de riz basmati Delhaize est moins cher pour les sachets-cuisson (4 x 125 Gr) que pour le riz en vrac (paquet de 500 Gr) ?
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L'oeuvre au noir
Obamamania
"Le terme œuvre au noir désigne en alchimie la première des trois phases dont l'accomplissement est nécessaire pour achever le magnum opus." Dans le cas d'Obama, on peut parler de magnissimum opus - good luck, man. Un peu d'alchimie ne sera pas de trop. Et un bon gilet pare-balles.
In other news: au niveau du boulot de ma Hot Mamma, les choses se précisent sans se préciser. Elle garde un travail, mais elle change de métier.... go figure. Plus de détails quand on y comprendra quelque chose.
Regardé MR73, un polar névrosé: un des films les plus déprimants que j'aie vu ces derniers mois. Vu aussi "The Incredible Hulk", qui clôture ma série de films de comic books de l'été 2008.
Au final, mon classement est:
1) Iron Man
2) Hellboy 2
3) The Dark Knight
4) The Incredible Hulk
Ce qui est remarquable, c'est que, si j'ai mes préférences, je dois dire qu'aucun des quatre films n'est carrément mauvais. Je trouve certains plus réussis que d'autres, mais on est loin du marasme de l'année passée avec Spiderman 3, Ghost Rider et Fantastic Four 2.
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4 octaves et un grain de folie
Yma Sumac nous a quittés ce 1er Novembre - adieu, Grande Prêtresse du mambo kitsch, Impératrice de l'Exotica, va faire danser le Grand Serpent à Plumes.... décidément, le monde tourne un peu triste, pour le moment.
Je tourne à plein régime depuis hier au taf, un montage audio à faire en catastrophe, et en allemand, jawohl! Au moins ça m'ocuppe la tête, en attendant des nouvelles du job de Rosanna, bonnes ou mauvaises.
Difficile dans les circonstances actuelles de se passionner pour les élections US, qui comme tout évènement surmédiatisé, commencent déjà à me les briser menu. Wé, wé, Barrack, premier président noir, gna gna gna - c'est fou ce que ça va changer les choses. Je le trouve clairement plus charismatique que l'autre vieux Charlie Chaplin avec ses petits bras toujours crispés et sa blondasse botoxée, mais j'ai de gros doutes que ce président modifie réellement la donne.
Et j'espère que son tailleur lui a confectionné un bon gilet en kevlar sur mesure, il va en avoir besoin, avec tous les excités de la gâchette qui courent en liberté aux States.
Ce ne serait pas le premier jeune politicien séduisant à se prendre un pruneau, là-bas.
Je sais, je vois toujours tout en noir, mais dans le cas d'Obama, c'est raccord. (cymbale!)
Bon, j'y retourne, schnell, schnell, rester groupir!
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Top-Earning Dead Celebrities
Excellent concert de Francis Cabrel, hier soir à F(V)or(e)st Nationa(a)l. Très bon groupe de scène, avec grosso modo la même rythmique que celle de la tournée précédente, le même guitariste mais avec un deuxième guitariste rythmique qui prend quelques leads (et joue aussi du violon) ainsi qu'un accordéoniste-claviériste-mélodicaïste (euh, joueur de Mélodica).
Un son subtil, tantôt folk, tantôt roots-rock, puissant mais qui ne noie jamais le baryton de Frâncisse.
Bon, je ne suis malgré tout toujours pas fan du batteur, mais il détonne moins dans cet ensemble-ci; je trouve quand même qu'il est mou du cul, surtout dans les morceaux les plus uptempo.
N'empêche, ils ont joué la plus grosse partie du dernier album, avec des arrangements modifiés, en plus; on aime ou on n'aime pas le barde d'Astaffort, mais il soigne son public (CDs au packaging soigné, merchandising classieux et pas trop cher - c'est pas comme Juju!).
Très joli jeu de lumière à base de projections et de spots mobiles.
Le Sissou a étrenné pour cette tournée un ukulélé, qu'il joue en début de concert, et qu'il ressort au dernier rappel, pour accompagner le public qui chante "Je l'aime à mourir".
Dommage que le concert ait été donné à Vorst, qui ne se prète pas trop au son intimiste du Sisse - et m...., on vient de s'apercevoir qu'il vient au Cirque en Février!!! Grrrrr....
En première partie, un trio de lauréats des Rencontres d'Astaffort, Fergessen, que je m'empresserai d'oublier (hin hin).
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