Saturday, September 19, 2009

Introducing the FEC


Site du Selor, test de néerlandais en ligne.




1) La phrase française donnée en exemple est incorrecte.

2) Le verbe "induire" ne se traduit pas par "afleiden", qui veut dire "déduire".

3) J'en induis que les tests Selor sont rédigés par des Flamands Excessivement Capables.

Friday, June 12, 2009

Amaï en merci


"Amaï", me souffle une hémisphère de mon cerveau, celle qui se coltine une révision générale de l'ABN depuis plus d'un mois.

Cet amaï viscéral, sorte de oerkreet interloqué, me sort des tripes à la vue de la date de mon dernier post sur ce blog, et surtout, en relisant ces lignes, il trahit mon sentiment d'ébahissement quand je me remémore l'état d'esprit de l'homme que j'étais il y a un peu moins de deux mois.


Un pauvre peï, amer, désabusé, effrayé, aussi, paniquant à la pensée de se retrouver dans les rangs des précarisés, des largués, des exclus, des pas de chance, des quinquas qui errent brisés et hébétés, quémandant un emploi, à vot'bon coeur, c'est pas pour moi, c'est pour la gamine, vous comprenez, elle a besoin de soins pour ses dents, et puis...


C'est dans ces moments qu'on se pose un tas de questions, sur les choix qu'on a faits, les routes que l'on a empruntées pour se retrouver à cet endroit inconfortable, devant ces gens inconnus, à dire ces choses qu'on ne pensait jamais devoir dire.


Tout ça pour rester une semaine sans emploi. Quelle lopette.


Je serai donc le almost quinqua qui fait mentir les statistiques: j'ai retrouvé du boulot, sans trop me fatiguer.

J'ai bien réfléchi à la question, et j'ai décidé qu'il serait plus prudent de ne pas trop m'étendre sur les détails de ce nouveau gagne-pain. Il suffit de savoir que je vais à présent dispenser des cours particuliers de néerlandais et d'anglais pour une société privée.
Mes élèves seront principalement des chercheurs d'emploi qui ont besoin de se mettre à niveau ("or else!"), et aussi des travailleurs qui se voient "offrir" (les veinards) un peu de recyclage par leur patron.


Je dois dire que je suis tenté de me munir d'une paire de gants en latex, que j'enfilerais en les faisant claquer un peu, pour déclarer à mes clients: "Ceci pourrait être un peu douloureux...."

Je reviendrai certainement ici sur cette activité, qui sera féconde en anecdotes savoureuses, j'en suis certain.


Voilà. Beaucoup de stress pour pas grand-chose, finalement.


Non content de stabiliser ma situation professionnelle, momentanément du moins (à notre époque, il ne faut pas trop préjuger de la permanence d'un emploi), ce changement de taf m'a permis de renouer avec l'usage du deux roues motorisé, et BOY DO I LOVE IT!!

Je n'exagère pas en disant que je suis impatient chaque matin de partir au boulot, uniquement pour le rush d'adrénaline que me procure le trop court trajet qui me mène à un des centres de formation.
Vroum vroum, quel pied que de se faufiler
en scooter entre les bagnoles engluées dans le trafic urbain, de les gratter aux feux et de littéralement pouvoir traverser le coeur de la ville de part en part en une demi-heure max.

Bon, d'accord, on en reparlera cet hiver....


Et, cerise sur le gâteau, cette nouvelle affectation m'a procuré l'excuse rêvée pour enfin acheter le netbook sur lequel je salivais depuis un moment, mais dont je n'avais raisonnablement pas l'usage.

Moi aussi, je pourrai désormais frimer comme un bobo en exhibant mon
ADVENT 4211c (un clone du MSI Wind) pour me connecter, l'air blasé, sur le wifi du bar branché où j'irai rédiger quelques tweets mouillés d'acide.... ou quelque chose comme ça.

Life is pretty good, quoi. Si ce n'étaient les problèmes de santé actuels de ma douce (rien d'irrémédiable, mais du long à soigner), on serait dans une zone de confort en total porte à faux avec le climat de crise actuel.

Presque de quoi se sentir coupable d'être aussi bien dans un monde qui va aussi mal.
Je savais bien que je trouverais un truc pour me miner le moral....


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Monday, April 20, 2009

Bitter is better




Les quelques courageux/sympathisants qui visitent ces pages l'auront remarqué, mes billets s'étaient faits rares ces dernières semaines.

La raison?

Principalement un désir de ne pas pulvériser les burnes de mon audience, qui aurait pu passer de "confidentielle" à "inexistante" si j'avais continué mes jérémiades stériles.
Parce que dans le laps de temps écoulé, il ne s'est pas passé grand-chose de passionnant, et que j'étais surtout dans l'expectative.
Rien de plus boring que de poster qu'on attend.

Et bien, maintenant, c'est fait, je n'attends plus. Je suis définitivement fixé sur mon sort, qui est, provisoirement du moins, d'aller gonfler les statistiques du chomedu.

En résumé: mon préavis se termine ce 30 avril 2009.
Au début de l'année, mon patron me propose tout à coup d'aller au MIDEM (où nous n'avions plus mis les pieds depuis au moins 6 ans); j'y vais, il m'y rejoint pour une journée, et me propose de rester malgré tout dans la société, suite au départ d'une collègue qui libère un peu de masse salariale.
Je conviens avec lui d'attendre un peu, histoire de voir comment les perspectives commerciales de la boîte évoluent, et le temps pour moi de faire un tour d'horizon des possibilités nouvelles qui pourraient monétiser le catalogue musical.

Fast forward: début avril, on se voit et je lui fais un topo réaliste de ce qui est possible, pour une petite structure comme la nôtre, dans un environnement fluctuant.
Je crois sincèrement avoir été honnête.
Il y a des pistes prometteuses, mais qui nécessitent un minimum d'investissements, et puis d'autres, moins onéreuses, mais dont la vendange financière risque d'être maigre... bref, on n'a rien sans rien, bla bla bla.
Entretemps, notre carnet de commande ne s'est pas gonflé comme mon boss l'aurait espéré; notre client principal nous demande de nombreux devis, mais exige des baisses de prix conséquentes, pour des quantités qui sont plutôt à la baisse.

Vous me voyez venir?

Au final, tout ça n'aura été que le ènième valse-hésitation, le couronnement de quinze ans de travail pour un gars bourré de qualités, mais incapable de naviguer autrement qu'au radar...
Pas que je sois capable de faire mieux.

Mais je n'ai jamais prétendu être un entrepreneur.

Bon, amertume il y a, mais aussi soulagement.
Que tout ça se termine, vraiment, enfin, et que je sois, contraint et forcé, obligé de me coltiner avec la réalité des choses: cette période de ma vie est derrière moi, et il va falloir créer de toutes pièces une nouvelle existence.

The reality check is in the mail.

Voilà. Ce sera le dernier post à ce sujet.

A partir de la semaine prochaine, j'inaugure le manga"Kinka kika maloku", l'histoire d'un punk grisonnant qui découvre le chômage et le no future à 50 ans.

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Tuesday, March 24, 2009

Haute irrésolution


"Ghosts" by Brian Despain

Ca fait un bout de temps que je me demande si je ne soufrirais pas de trouble du déficit de l'attention; irritation, sautes d'humeur, rêverie, difficulté à se mettre au travail, trop de choses en tête à la fois, commence trop de choses à la fois sans les achever, faible tolérance à l'ennui, difficulté de suivre les procédures établies, manque d'organisation, sentiment d'insécurité, sentiment de manque de réalisation de soi.... il y a de quoi se poser la question.

D'un autre côté, quand on regarde la liste des syptômes, on se dit: un mec typique, quoi. Et vaguement artiste de surcroît.
C'est drôle, chaque fois que j'entends ma fille de 12 ans parler des garçons et de leur comportement, source pour elle d'hilarité incrédule et d'agacement, je lui dis: "Bin oui, fille, c'est ça, les hommes.... faut pas t'attendre à des miracles, je sais de quoi je parle. "
Comme ça, elle saura dans quoi elle met les pieds....

Tout ça pour dire qu'avec cette difficulté innée à rester sur la balle, je néglige ce blog, et d'autres activités online, comme mon podcast, dont le N° 4 est bloqué au stade de la réalisation; j'ai toute la doc et les extraits musicaux, mais je traîne les pieds pour enregistrer tout ça.

Finalement, le micro-blogging à la Twitter (ou la nouvelle approche de Facebook, qui lorgne dans le même sens) correspond mieux à mon maigre attention-span; poster un lien vers un truc marrant ou édifiant, faire un commentaire désabusé sur une question d'actualité, parler de ses bobos, ça ne prend que peu de temps, et c'est une autre manière de broadcaster sa personnalité (ou son manque de).

Parce que c'est de cela qu'il s'agit: musique, blogging, podcasting, photos en ligne, vidéos sur YooTooBeSomebody, ce sont des messages envoyés dans l'éther, pour tisser un lien avec le monde et s'imbriquer dans le trafic.

Pour ma défense, en plus de mon incapacité chronique à garder le cap et suivre mes bonnes résolutions, la vie quotidienne me confronte à des dilemnes cornéliens et me force à faire des choix de vie épineux, ce qui n'est pas fait pour arranger les choses.

Ma vie est devenue une image à haute irrésolution, si vous voyez ce que je veux dire....

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Badger books covers
The Monkeemobile
Steampunk contest
Russian techno-art
Hand-painted cookies






Thursday, February 26, 2009

Pentimento digital

Image by Mike Mitchell

L'album dynamique: vers la création infinie?

L'initiative que lance Apple sous le nom de iTunes Pass à l'occasion du release du dernier Depeche Mode semble enfin pousser le format de l'album, qui semblait destiné à disparaître (tué par l'achat de morceaux "à la carte"), vers une nouvelle vie qui reposerait sur un modèle de souscription.

D'objet statique, figé dans une forme immuable, il devient concept dynamique, évolutif. On pourrait même imaginer une oeuvre qui ne connaîtrait jamais de fin, à laquelle on rajouterait pendant des années des appendices et des post-scriptum.
Le rêve, pour les gens qui comme moi, n'arrivent jamais à considérer une création comme "finie".

Je crois que Bowie a déjà exploré le concept, et il a vu juste: à terme, un fan s'abonnera au contenu d'un groupe ou d'un artiste, comme on s'abonneraît à une chaîne câblée, et il recevra sa dose régulière de manne créative (enfin, si l'artiste n'est pas trop feignant ou occupé à compter ses biftons).

On poussera certainement le bouchon de plus en plus loin, en conviant le fan à partager la conception du bébé, comme le fait déjà le groupe indie The Republic Project, qui diffuse sur le web des vidéos tournées par les musiciens pendant le travail de préparation et d'enregistrement de leur album.

Je suis personnellement étonné que peu d'artistes - surtout mainstream - profitent de tous ces outils; si j'étais encore actif en tant que musicien, je ne cesserais de bloguer, podcaster et vidéoter (ouch!) sur mon travail, pour me faire reluire et avoir du feedback.
Ma vie entière serait une oeuvre de création, un dialogue avec les gens qui s'intéresseraient à mon modeste derrière.
Et je profiterais certainement de la technologie et de la diffusion digitale pour modifier, amender, mashuper et triturer la matière que j'aurais produite.

Je serais le roi du pentimento digital, quoi.

(Inspiré par cet article de Wired)

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Monday, February 16, 2009

Bun steaming

Testé ce dimanche midi mon steamer à buns maison. En l'occurrence, une grille qui m'a été fournie avec mon four à micro ondes, et que je n'utilise jamais.
C'est assez similaire aux grilles que l'on utilise pour faire refroidir des tartes, par exemple.


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J'ai utilisé la grille en combinaison avec une sauteuse...

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... mais une simple poêle peut faire l'affaire, si on possède un couvercle aux mêmes dimensions (couvercle de casserole, par ex).

On fait chauffer de l'eau dans la sauteuse, on y plonge les saucisses...


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On pose la grille par dessus, et on y place les pains déjà tranchés.

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Puis on place le couvercle et on laisse chauffer à feux moyen une dizaine de minutes.

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Le pain est chaud et ramolli, idéal pour un hot dog; peut aussi servir pour des buns de burger, évidemment.

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PS:

Regardé "City of Ember" AKA La Cité de l'Ombre en France

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Film visuellement intéressant, si on est fan de Caro & Jeunet époque "La Cité des enfants perdus" ou bien de Dark City, mais décevant au niveau du scénario (TRES banal) et du manque d'épaisseur des personnages principaux.
Quelques bons seconds rôles, quand même, surtout Bill Murray qui campe un maire chelou à souhait.
Ca manque aussi cruellement d'humour et de second degré.

Bref, un film pour enfants qui n'arrive pas à captiver les adultes, ce qui est un gros handicap de nos jours. Dans le même registre, regardez plutôt l'excellent "Stardust, le mystère de l'étoile", avec un Robert De Niro en pirate gay qui vaut franchement le détour....


Sunday, February 01, 2009

Le mystère d'Avignon


Comme j'avais posté dernièrement au sujet de l'album de Kérouac, j'ai eu envie d'avoir des nouvelles du chanteur/guitariste, Ricky Clément.

Je savais qu'à l'époque, il faisait des aller-retours Bruxelles-Avignon, pour voir son ex et sa fille qui étaient là-bas. J'ai cru comprendre qu'il y était retourné définitivement.

J'ai trouvé dans les pages blanches un seul Eric Clément à Avignon. 
Un midi, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai formé le numéro. Il y a eu quelques sonneries et puis on a décroché. Un homme.

J'ai dit mon nom et j'ai expliqué que je cherchais à retrouver Eric Clément, qui avait été musicien en Belgique. 
Court silence, et puis l'homme me répond assez sèchement un truc un peu incompréhensible, mais je devine qu'il me dit que ce n'est pas lui.
 
Je bafouille un peu, j'insiste vaguement, mais la voix me répond un autre truc flou, mais pas encourageant. Je bredouille des excuses foireuses, et je raccroche.

Pourtant, cette voix....

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