Wednesday, January 28, 2009

Accélération du mouvement


Petit post d'update... je ne rentre pas dans les détails, il y a décidément trop à dire.
Comme je le prévoyais, 2009 a démarré sur les chapeaux de roue, et on a même enclenché le turbo ces deux dernières semaines.

J'ai commencé mon cycle de coaching, en compagnie d'un petit groupe de late-quadras et quinquas.
La plupart ont l'air encore complètement anesthésiés par ce qui leur arrive; pour leur défense, ils sont aussi presque tous passés par le rouleau compresseur de la gestion "créative" des ressources humaines, en d'autres mots: on les a fait copieusement chier dans leur ex-boulot, histoire qu'ils débarrassent le plancher sans demander leur reste.
Chose qui est rigoureusement proscrite en Belgique, où on n'a jamais accordé le droit de quitter son boulot en toute dignité sans pour autant se retrouver exclu des bénéfices de la sécurité sociale pour lesquels nous avons en général généreusement cotisé.
Me voilà donc en thérapie de groupe avec des gens meurtris, dégoûtés, pas trop motivés et qui se demandent probablement ce qu'ils f.. là et comment tout ça a pu leur arriver, à eux.

J'avoue me sentir totalement à l'opposé du spectre (phase manique?): j'ai la niaque, je pète le feu, je m'applique, je m'intéresse, je prends ce passage obligé comme une réelle opportunité de faire le point sur ma vie professionnelle et sur mes capacités. Le contraste pendant les séances est assez frappant.

Comme dans tous les groupes constitués par le hasard de l'existence, il y a les inévitables archétypes. Le personnage haut en couleur du peloton, c'est Roberto (prénom changé pour protéger les innocents): un physique à la Elio Di Ruppo version hippie, juif d'origine italienne, ex-batteur de studio, reconverti dans l'informatique, et qui s'est fait virer d'une grosse boîte comme un malpropre...vu son côté sympa-mais-insupportable (style Michel Blanc dans "Viens chez moi, j'habite chez une copine"), je peux comprendre.
Il parle couramment 6 langues dont l'hébreu (enfin, c'est ce qu'il dit) mais évidemment pas la bonne; il suit donc des cours intensifs de néerlandais, tout en pestant contre les américains, les flamands, son ex-femme et le FOREM.
Ceci dit, heureusement qu'il est là (il arrive toujours en retard, mais c'est son truc), au moins il met de l'animation, lui.

En plein milieu de cette quête de mon moi véritable, mon patron m'invite à aller passer 2 jours au MIDEM à Cannes, sous prétexte d'y prendre la température du miouzik biz et chercher d'éventuels nouveaux business opportunities.
Je le sentais venir, et je ne m'étais pas trompé: le deuxième jour, il prend son courage à 2 mains et me fait un gros appel du pied pour que je reste dans la société dont il m'a déjà viré deux fois.
Oh brother...

Je lui réponds qu'il faut que je prenne le temps de la réflexion, j'ai encore 3 mois de préavis devant moi pour me décider.

A peine rentré de la Côte d'Azur, le téléphone sonne: une des boîtes que j'avais contactées ces dernières semaines veut m'interviewer.... O sweet mother of Jesus!!!!
Interview ce lundi: j'ai cru qu'on allait me demander de signer le jour-même (c'est pour donner des formations de langues NL/UK, faut dire que je ne suis pas manchot dans le domaine). Seul hic: ça paye beaucoup moins bien que mon job actuel, et je devrais passer full-time alors que je fais 4 jours par semaine depuis 2 ans. Holly shit!

Pour couronner le tout, ma tendre moitié ne supporte pas du tout son nouveau job (qu'elle a été plus ou moins forcée d'accepter sous peine de se retrouver sans emploi); on travaille là-dessus tous les deux, mais l'issue paraît assez irrémédiable: elle devrait se retrouver au chômage d'ici peu.
I'll be damned!!!!

C'était donc Janvier 2009: Whack! Sock! Sh-bam! Paw! Blop! Wizzzzzzzz!!!!

Voilà le topo, en quelques mots; beaucoup de questions auxquelles il faut trouver la bonne réponse, des tentations tous azimuts, des soupesages de pour et contre, et des nuits agitées à la clé.

Mais quand je me compare à mes compagnons de galère, je me dis que je suis un gars qui beaucoup de bol.....

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Saturday, January 17, 2009

Star Wars for beginners

Pour ceux qui n'auraient jamais vu un épisode de Star Wars de leur vie, voici un excellent résumé:



Star Wars: Retold (by someone who hasn't seen it) from Joe Nicolosi on Vimeo.

Bon, il y a quelques détails qui clochent, mais c'est ça, grosso modo.... enfin, je crois.

Tuesday, January 13, 2009

Songs of Nowhere


Ces derniers temps, j'essaye de mettre un peu d'ordre dans mon capharnaüm personnel; en rangeant des vieux CDs, je suis tombé sur un disque que j'avais presque oublié.

Pour rappel, j'ai été musicien il y a longtemps, et j'ai même dirigé un petit label pendant une courte période. Cela m'a amené à parfois mettre la main à la pâte comme producteur. Au début des années 90, j'ai donc produit l'album de Kérouac, un duo franco-belge.

Ce qui m'avait le plus branché, c'était la voix et l'écriture du guitariste/chanteur, Ricky Brewster Clement; je le connaissais vaguement de vue, il avait fait partie d'un groupe rockabilly bruxellois (The Wild Ones, je crois), mais son répertoire solo était plein d'un charme rocailleux et maladroit qui m'avait conquis. Ce gentil paumé français s'était à l'époque associé à un contrebassiste bruxellois, Philippe Tolet, sous le nom de Kérouac.

Leurs démos contenaient quelques jolies perles, mais musicalement, l'ensemble était très bancal. J'ai donc décidé de produire l'album, en y mettant pas mal la main à la pâte.

On m'y entend donc faire les choeurs (“Elle Regarde Le Soleil En Face”, “An Zéro”), taper sur mes cuisses en guise de percussions (“Jenny's A Barfly”), tâter des bongos (“An Zéro”), jouer un peu de piano normal (“I Can't Explain”, “An Zéro”) ou préparé (“En Pleine Analyse”).

Le résultat final, quand je le réécoute aujourd'hui, est un petit album au charme désuet, un peu Tom waits, un peu Higelin (ce qui était le but recherché) - je sais par contre que le groupe en a vendu probablement 10 exemplaires, et qu'ils n'étaient probablement pas trop contents de mes tentatives de plaquer une rythmique sur un ou 2 titres, histoire de les faire passer en radio (les producteurs sont tous des salauds!).

Je ne sais pas ce qu'est devenu Ricky, il a dû retourner en Avignon où il avait une ex-femme et un enfant. Si quelqu'un le croise par là-bas, saluez-le de ma part.

En guise de cadeau de Noël, voici un lien vers l’album “Songs of Nowhere” de Kérouac dans un fichier rar.

Ne ratez pas le ghost track après la fin du dernier titre ( “I Can't Get Over”) - c’est mon seul enregistrement de piano préparé, et ça vaut le détour!

Friday, January 02, 2009

Sur la route


Ca y est, nous voilà en 2009.... une année qui s'annonce, quoi qu'il arrive, riche en péripéties.

Incertitudes au niveau boulot, des parents, beaux-parents et autres qui prennent de l'âge avec tous les hic que cela apporte, une conjoncture économique qui part en quenouille et un gouvernement de carnaval, je ne peux pas dire que j'aborde cette année neuve avec le moral boosté et le sourire aux lèvres.

Pour contrebalancer ce sentiment diffus de catastrophe imminente, il y a la joie de multiplier mes activités online, ces petits objets bricolés, ces bouteilles à la mer qui touchent une poignée de personnes et qui me procurent une satisfaction énorme: quelques photos sur Facebook, un post sur un blog, une critique de burger sur MyBurger, un clip vidéo sur un groupe FB, et un podcast qui s'annonce prometteur et pour lequel j'ai des idées en pagaille... je suis peut-être en train de siffler en marchant vers l'abattoir, mais je m'amuse, et à notre époque, ça n'a pas de prix.

Cette fin 2008 m'a permis de renouer des liens, virtuels certes, mais tellement stimulants, avec une communauté d'amis et connaissances de ma génération; je n'arrête jamais de me dire que nous vivons des temps décourageants, vulgaires et brutaux, mais une époque formidable si on veut créer et communiquer sa création aux autres.

C'est un cadeau merveilleux, et un fantastique remède à l'isolement et au découragement. J'y puise ces derniers mois une énergie qui me permet d'aborder avec confiance ce virage un peu déstabilisant de la cinquantaine, surtout s'il se fait sur un turf de chômage imminent.

2009 sera donc peut-être une année de remise en question, de doute et de baffes dans la tronche, mais je ne l'aborderai pas seul; ma famille me donnera la force de me dépasser, et mes amis me botteront le cul si je me laisse aller à la jérémiade, j'en suis sûr.

Je les remercie ici de tout ce qu'ils m'ont déjà donné, et je leur souhaite une année 2009 qui déchire. Moi, je vais tout faire pour.

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