Thursday, February 26, 2009

Pentimento digital

Image by Mike Mitchell

L'album dynamique: vers la création infinie?

L'initiative que lance Apple sous le nom de iTunes Pass à l'occasion du release du dernier Depeche Mode semble enfin pousser le format de l'album, qui semblait destiné à disparaître (tué par l'achat de morceaux "à la carte"), vers une nouvelle vie qui reposerait sur un modèle de souscription.

D'objet statique, figé dans une forme immuable, il devient concept dynamique, évolutif. On pourrait même imaginer une oeuvre qui ne connaîtrait jamais de fin, à laquelle on rajouterait pendant des années des appendices et des post-scriptum.
Le rêve, pour les gens qui comme moi, n'arrivent jamais à considérer une création comme "finie".

Je crois que Bowie a déjà exploré le concept, et il a vu juste: à terme, un fan s'abonnera au contenu d'un groupe ou d'un artiste, comme on s'abonneraît à une chaîne câblée, et il recevra sa dose régulière de manne créative (enfin, si l'artiste n'est pas trop feignant ou occupé à compter ses biftons).

On poussera certainement le bouchon de plus en plus loin, en conviant le fan à partager la conception du bébé, comme le fait déjà le groupe indie The Republic Project, qui diffuse sur le web des vidéos tournées par les musiciens pendant le travail de préparation et d'enregistrement de leur album.

Je suis personnellement étonné que peu d'artistes - surtout mainstream - profitent de tous ces outils; si j'étais encore actif en tant que musicien, je ne cesserais de bloguer, podcaster et vidéoter (ouch!) sur mon travail, pour me faire reluire et avoir du feedback.
Ma vie entière serait une oeuvre de création, un dialogue avec les gens qui s'intéresseraient à mon modeste derrière.
Et je profiterais certainement de la technologie et de la diffusion digitale pour modifier, amender, mashuper et triturer la matière que j'aurais produite.

Je serais le roi du pentimento digital, quoi.

(Inspiré par cet article de Wired)

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Monday, February 16, 2009

Bun steaming

Testé ce dimanche midi mon steamer à buns maison. En l'occurrence, une grille qui m'a été fournie avec mon four à micro ondes, et que je n'utilise jamais.
C'est assez similaire aux grilles que l'on utilise pour faire refroidir des tartes, par exemple.


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J'ai utilisé la grille en combinaison avec une sauteuse...

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... mais une simple poêle peut faire l'affaire, si on possède un couvercle aux mêmes dimensions (couvercle de casserole, par ex).

On fait chauffer de l'eau dans la sauteuse, on y plonge les saucisses...


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On pose la grille par dessus, et on y place les pains déjà tranchés.

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Puis on place le couvercle et on laisse chauffer à feux moyen une dizaine de minutes.

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Le pain est chaud et ramolli, idéal pour un hot dog; peut aussi servir pour des buns de burger, évidemment.

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PS:

Regardé "City of Ember" AKA La Cité de l'Ombre en France

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Film visuellement intéressant, si on est fan de Caro & Jeunet époque "La Cité des enfants perdus" ou bien de Dark City, mais décevant au niveau du scénario (TRES banal) et du manque d'épaisseur des personnages principaux.
Quelques bons seconds rôles, quand même, surtout Bill Murray qui campe un maire chelou à souhait.
Ca manque aussi cruellement d'humour et de second degré.

Bref, un film pour enfants qui n'arrive pas à captiver les adultes, ce qui est un gros handicap de nos jours. Dans le même registre, regardez plutôt l'excellent "Stardust, le mystère de l'étoile", avec un Robert De Niro en pirate gay qui vaut franchement le détour....


Sunday, February 01, 2009

Le mystère d'Avignon


Comme j'avais posté dernièrement au sujet de l'album de Kérouac, j'ai eu envie d'avoir des nouvelles du chanteur/guitariste, Ricky Clément.

Je savais qu'à l'époque, il faisait des aller-retours Bruxelles-Avignon, pour voir son ex et sa fille qui étaient là-bas. J'ai cru comprendre qu'il y était retourné définitivement.

J'ai trouvé dans les pages blanches un seul Eric Clément à Avignon. 
Un midi, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai formé le numéro. Il y a eu quelques sonneries et puis on a décroché. Un homme.

J'ai dit mon nom et j'ai expliqué que je cherchais à retrouver Eric Clément, qui avait été musicien en Belgique. 
Court silence, et puis l'homme me répond assez sèchement un truc un peu incompréhensible, mais je devine qu'il me dit que ce n'est pas lui.
 
Je bafouille un peu, j'insiste vaguement, mais la voix me répond un autre truc flou, mais pas encourageant. Je bredouille des excuses foireuses, et je raccroche.

Pourtant, cette voix....

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