Monday, April 20, 2009

Bitter is better




Les quelques courageux/sympathisants qui visitent ces pages l'auront remarqué, mes billets s'étaient faits rares ces dernières semaines.

La raison?

Principalement un désir de ne pas pulvériser les burnes de mon audience, qui aurait pu passer de "confidentielle" à "inexistante" si j'avais continué mes jérémiades stériles.
Parce que dans le laps de temps écoulé, il ne s'est pas passé grand-chose de passionnant, et que j'étais surtout dans l'expectative.
Rien de plus boring que de poster qu'on attend.

Et bien, maintenant, c'est fait, je n'attends plus. Je suis définitivement fixé sur mon sort, qui est, provisoirement du moins, d'aller gonfler les statistiques du chomedu.

En résumé: mon préavis se termine ce 30 avril 2009.
Au début de l'année, mon patron me propose tout à coup d'aller au MIDEM (où nous n'avions plus mis les pieds depuis au moins 6 ans); j'y vais, il m'y rejoint pour une journée, et me propose de rester malgré tout dans la société, suite au départ d'une collègue qui libère un peu de masse salariale.
Je conviens avec lui d'attendre un peu, histoire de voir comment les perspectives commerciales de la boîte évoluent, et le temps pour moi de faire un tour d'horizon des possibilités nouvelles qui pourraient monétiser le catalogue musical.

Fast forward: début avril, on se voit et je lui fais un topo réaliste de ce qui est possible, pour une petite structure comme la nôtre, dans un environnement fluctuant.
Je crois sincèrement avoir été honnête.
Il y a des pistes prometteuses, mais qui nécessitent un minimum d'investissements, et puis d'autres, moins onéreuses, mais dont la vendange financière risque d'être maigre... bref, on n'a rien sans rien, bla bla bla.
Entretemps, notre carnet de commande ne s'est pas gonflé comme mon boss l'aurait espéré; notre client principal nous demande de nombreux devis, mais exige des baisses de prix conséquentes, pour des quantités qui sont plutôt à la baisse.

Vous me voyez venir?

Au final, tout ça n'aura été que le ènième valse-hésitation, le couronnement de quinze ans de travail pour un gars bourré de qualités, mais incapable de naviguer autrement qu'au radar...
Pas que je sois capable de faire mieux.

Mais je n'ai jamais prétendu être un entrepreneur.

Bon, amertume il y a, mais aussi soulagement.
Que tout ça se termine, vraiment, enfin, et que je sois, contraint et forcé, obligé de me coltiner avec la réalité des choses: cette période de ma vie est derrière moi, et il va falloir créer de toutes pièces une nouvelle existence.

The reality check is in the mail.

Voilà. Ce sera le dernier post à ce sujet.

A partir de la semaine prochaine, j'inaugure le manga"Kinka kika maloku", l'histoire d'un punk grisonnant qui découvre le chômage et le no future à 50 ans.

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